Je rêve d'être éternellement à tes cotés.

"Melynn. Je m'appelle Melynn." Elle regardait le jeune qui ne semblait pas décidé à détourner le regard. Tout cela semblait étrange.. Désappointant. La jeune femme, blonde, les yeux verts, semblait totalement perdue face au regard du jeune homme. Ce dernier semblait le deviner, puisqu'il répondit avec un sourire en coin. "Aleksander. Ou Louis. Enchanté, jolie demoiselle." Ils étaient dans les couloirs de Poudlard et c'était lui qui avait entamé la conversation. Elle, en réalité, n'avait aucune envie de savoir qui il était, d'où il venait, ni même dans quelle maison il était. A tous les coups, ça devait être un Serpentard. Pour détourner la conversation, elle aperçut d'autres Gryffondor au loin. C'est avec une voix douce qu'elle s'adresse audit Aleksander. "Eh bien.. Heureuse d'avoir fait ta connaissance, mais.. Je dois y aller." C'est sur ces paroles et sans même attendre de réponse qu'elle s'éloigna vers les jeunes de Gryffondor. Elle s'en fichait totalement de les connaître ou de trouver leur discussion intéressante. Le but de la jeune femme était d'échapper à un autre "interrogatoire". Lorsqu'il eut disparut, elle se hâta de rejoindre sa chambre dans un soupir. Insupportable, c'était le mot... Alors qu'elle était allongée sur son lit, pensive, la porte s'ouvrit sur une jolie rousse, assez grande et au sourire éblouissant. "Mel ! Il faut que je te raconte un truc, tu ne vas pas en revenir !" Elle, c'est Pandorà, sa meilleure amie. Grande rousse, jolie, très attirante, et courtisée par pas mal de garçons. Garçons qu'elle ne trouve jamais assez mature à son goût. Très présente pour écouter les problèmes de Melynn, mais un peu trop, peut-être, puisqu'elle ne la lâche pas quand elle sait que quelque chose ne va pas. Notre jeune Melynn, elle, n'avait pas bougé tandis que Pandorà s'excitait dans la chambre, jonglant entre son lit et ses affaires. "Non, je ne sais pas. Mais.. Mon petit doigt me dit que je ne vais pas tarder à le savoir." Un tee-shirt dans les mains, la jolie rousse se laissa tomber sur le lit de Melynn. "J'ai rencontré l'homme parfait. Enfin.. Ici, bien sûre. Mais il doit y avoir mieux dans le monde, hein. Il s'appelle Aleksander. Enfin, il préfère qu'on l'appelle Louis." La jeune blonde s'était redressée sur ses coudes avec empressement. Aleksander Louis.. Bien sur, elle avait eu raison de le laisser, en plan. Il ne s'était pas privé d'aller draguer sa meilleure amie. Elle se contenta alors d’acquiescer chaque phrase que la jolie rousse prononçait d'un signe de tête. Pour les histoires de "il est à moi, mais finalement prends le", elle avait passé l'âge. Après tout.. Qu'avait-il de spécial ? Un beau sourire.. Des cheveux qui mettaient son visage en valeur, des yeux à en faire tomber plus d'une. L'air d'être très intéressant, charmeur, doux, attentionné... Plus elle y pensait, plus elle regrettait de ne rien avoir dit à Pandorà, plus tôt...

"Bonjour, mesdemoiselles." Aleksander se glissa entres Pandorà et elle, et attrapa la jolie rousse par la aille avant de l'embrasser. Melynn déglutit, tourna le regard et avait une seule envie : fuir. Depuis qu'ils s'étaient mis en couple Pandorà s'éloignait de plus en plus et Aleks ne lui adressait plus un seul regard. Elle se sentait totalement vide. Peut-être s'était-elle trop accrochée à lui, finalement ? Peut-être avait-elle finit par apprécier sa présence, ses regards, et ses phrases de dragueur à chacune de leur rencontre. Peut-être avait-elle besoin de cela pour se sentir bien, pour sourire... Rire, parler, vivre, tout simplement. Elle avait pris conscience qu'elle commençait à le voir de plus en plus. A vouloir ses bras, son corps, ses mots doux et tout ce qu'il avait décidé d'offrir à Pandorà. Elle, elle se contentait d'être avec eux. Là pour occuper l'un pendant que l'autre n'était pas là. Là pour écouter les problèmes, aider. Mais pas pour être aimer.. C'est comme ça que ça a commencé, elle s'est assez renfermée sur elle-même. Du moins, lorsqu'elle était en présence des deux jeunes gens, elle ne parlait presque pas.

Assise sur le rebord de la fenêtre de sa chambre, elle n'avait pas entendu les pas qui venait de derrière elle. Une voix féminine, douce mais cassée et tremblante s'adressa à elle. "Melynn.. Aleks est dehors, il aimerait te parler." Elle se leva alors et sortit de la chambre. Elle voyait que Pandorà pleurait mais depuis quelques semaines, la détresse et la tristesse de son ami ne la touchait plus. Les problèmes qu'elle avait avec Aleks la réjouissait et elle n'attendait qu'une fin à leur histoire. Lorsqu'elle eut rejoint le jeune homme, il semblait perdu mais lui adressa quand même un petit sourire. D'un geste, il l'attira dans ses bras. Quelqu'un était mort, ou quoi ? Jamais il ne l'avait touchée, même pas effleurée alors cette étreinte était très inattendue... Pourquoi tout ce changement, d'un coup ? Personne ne le savait, étrangement. Personne, sauf Aleksander. Il savait tout, mais ne l'ouvrait pas. Pandorà pleurait, lui devenait tactile. Tout cela était tellement étrange aux yeux de Melynn. Elle s'écarta des bras de son "fantasme secret" et l'interrogea du regard. Aucune réponse. Dans un soupir, elle murmura. "Tu m'énerves à ne pas parler, à ne JAMAIS parler. Explique toi, bordel, Aleks. Si vraiment tu veux pas me parler, va voir ta copine et ne me dérange pas !" De la colère se faisait entendre dans sa voix et elle se tourna pour retourner dans sa chambre. Mais une main masculine la retint. Très vite, elle se retrouva collé contre Aleks qui murmura. "Tu ne comprends donc pas ? Je t'aime.. Simplement, purement. C'est pour cela que j'étais avec Pandorà, pour voir jusqu'où tu pouvais aller pour moi. A priori, jusqu'à lâcher ta meilleure amie et la laisser renfermer dans sa tristesse..." C'était donc pour ça.. Bien sur. Il avait du les voir ensemble et.. Mais bordel ! Pourquoi elle devrait le croire, d'ailleurs ? Pourquoi croire un homme qui a roucoulé avec notre meilleure amie pendant des mois sans nous regarder ? C'en était trop, elle le repoussa avec violence. "Lâche moi la grappe, bordel. Nous deux, on sera ensemble quand les lapins crétins domineront le monde !" Au moins, c'était clair. Elle retourna dans la chambre, que Pandorà avait quitté et se jeta sur son lit avant de fondre en larmes, totalement. Le soir, lorsqu'elle quitta sa chambre, elle trouva Aleks qui s'expliqua de long en large et en travers sur leur histoire - qui n'avait jamais existé-. Pourtant décidé à ne pas l'approcher, elle avait craqué. Malheureusement pour elle, après deux mois de relation, il lui a disparu, du jour au lendemain. Plus aucune nouvelles..

- Tiens, prends ça, c'est une arme très puissante !
- C'est un stylo bille...

14 février 1994. Godric's Hollow. C'est ce jour là que la petite Teddy-Jean Savannah Buckley, de son nom original, est venue au monde. Elle avait déjà un frère de deux ans son aîné, Nolhan.Frère plus âgé avec qui ça n'a pas toujours été très rose. Sauf peut-être lorsqu'elle avait neuf ans et lui onze. L'année où ils ont perdus leur mère. Elle s'en souvenait encore, comme si c'était hier..

"Les enfants, venez voir, faut que je vous parle." Le visage de leur père était grave et ils n'étaient pas dupe, ça n'annonçait en aucun cas une bonne nouvelle. Sans protester, ils avaient pris place sur le canapé et avaient fixés leur père. La jeune Teddy jouait avec ses doigts, paniquée de savoir ce qui les attendait. Elle ne voulait pas l'entendre prononcer certaines paroles, entendre certaines choses. Elle savait que, peu importe ce qu'il lui dirait, ça bouleverserait leur vie, à tous les trois. Du coup, la jeune blonde l'avait fixé dans les yeux, l'encourageant à poursuivre. "C'est.. C'est votre mère, elle est..." Il avait continué sa phrase, dit le mot qui détruit tout, expliquer le pourquoi du comment. Mais Teddy, elle, ne l'écoutait plus. Elle était déjà ailleurs, perdue, seule, elle n'arrivait pas à croire que tout cela soit possible. Et c'est avec cette sensation de vide qu'elle a grandit, l'impression qu'on lui enlevait une partie d'elle.

Mais, elle n'eut pas le temps d'y penser longtemps puisque, une année après, son père s'était remarié. Avec une passionnée de moldus, comme lui. Elle avait également deux enfants. Shawn et Hazel. Tout n'a pas toujours été très simple entre les deux familles, à commencer par la rencontre. Mais ils se sont vite habituée. Et puis, la nouvelle femme de leur père n'était pas méchante, même si elle ne remplacerait jamais leur mère. Le plus dur, c'était entre Hazel et Teddy, elles ne se détestaient pas vraiment, mais ce n'était pas l'amour fou entre les deux jeunes femmes non plus. En ce qui concerne Shawn, elle était assez proche de lui depuis qu'il l'avait aidé pour un devoir.

Oh.. Vous ai-je parler de Smashley ? C'est qui elle ? Mais voyons, c'est la cousine de Teddy. Une équipe qui gagne comme on dit, elles avaient toujours élaborées des plans contre Nolhan. Elles étaient liées comme les doigts de la main. Oui, bon, imaginez qu'il n'y ait que deux doigts à vos mains. Mais tout à changé, à l'âge de 14 ans, puisqu'elles sont allées à Poudlard et qu'elles ont été toutes les deux dans des maisons différentes. Ce n'était pas un coup facile à encaisser mais elles durent s'y faire. Certes, elles n'étaient plus aussi proches qu'avant, mais elles se voyaient toujours.

J'ai une tête à t'aimer, j'ai une tête à t'aimer ?

La jeune blonde, c'était sa couleur de cheveux du jour, qui rêvaient de devenir coiffeuse chez les moldus, se trouvait appuyée contre un mur, pensive. Quelques garçons passèrent, et lui adressèrent des remarques tordues quant à sa passion pour les moldus. Elle n'y prête pas attention, tellement habituée à tout cela. Mais, tout changea lorsque son regard se porta sur l'un d'entre eux. Brun-Chatain. Assez grand, les cheveux mi-courts. Un sourire éblouissant. Quelque chose se passa, des paroles se bousculèrent dans sa tête. "Je t'aime, c'est toi que je veux." "On ne sera jamais ensemble, Aleks." Elle ne comprit pas vraiment et décida d'aller voir une amie qu'elle avait déjà vu traîner avec le jeune homme. Jeune homme qui s'avéra s'appeler Gabriel. Alors.. D'où venait toutes ces visions, lorsqu'il était là ? C'était quelque hose qu'elle ignorait, mais c'était très répétitif.