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 I&T ◮ O'HANA MEANS FAMILY. FAMILY MEANS NOBODY GETS LEFT BEHIND.

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G. Téonard Rosier
G. Téonard Rosier
GRYFFINDOR ҩ I think my spine exploded but i'm fine.

ϟ inscription : 03/09/2011
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MessageSujet: I&T ◮ O'HANA MEANS FAMILY. FAMILY MEANS NOBODY GETS LEFT BEHIND.   I&T ◮ O'HANA MEANS FAMILY. FAMILY MEANS NOBODY GETS LEFT BEHIND. EmptyMer 21 Sep - 15:52

ISLÈNE feat TÉONARD


Les visions lui sciaient la tête en deux, de plus en plus souvent. Il se réveillait en panique dans son dortoir presque chaque matin, sauf lorsqu'il était en compagnie. Il poussait des cris silencieux à la bibliothèque, appuyant ses doigts contre ses tempes. Il tremblait, perdait connaissance, oubliait jusqu'à son prénom. C'était un enfer. Cette journée était un enfer. Il était là. Dans cette salle de classe réputée pour être souvent vide – sauf pour les cours théoriques d'Astronomie, en pleine journée, qui se faisaient rares. Il regardait par la fenêtre, appuyé contre une table, les bras croisés. Son sac était ouvert à côté de lui mais il n'avait rien sorti. Il était entré dans la classe au détour d'un couloir, brusquement, délaissant Nolhan et Proserpine qui avaient bien vite compris qu'il souhaitait être seul. La migraine était là. Suprême. Il se demandait si on l'avait vu entrer dans la salle; si un professeur allait venir à sa rencontre pour l'envoyer en Potions. Il s'en fichait. Il ferma les yeux, très forts. Le plus fort qu'il, pour essayer d'oublier. Rien qu'un peu.. allez, essayez, les yeux se dit-il en vain. Impossible. L'image était ancrée sur sa rétine, sans doute à jamais. Il gémit longuement, avant de s'asseoir carrément sur la table, décidé à sécher. Oui, des fois, ça le prenait; Téo n'était pas un enfant très assidu. Il s'en fichait comme d'une guigne, des cours, et préférait penser à son bien-être personnel, plutôt. Il se demanda si le fait d'aller à l'infirmerie ne serait pas plus réfléchi, mieux. Après tout, elle devait avoir des trucs contre les maux de tête. Il a soupiré, portant ses index sur ses tempes, les massant doucement. Faites que ça passe, faites que ça passe, faites que ça..

[color=indianred]« Je t'aime. » Puis, comme pour masquer ma gêne, je lui ai volé ses lèvres. Doucement. Furtivement. Sans doute trop. Mais je me suis dit que j'aurais tout le temps de l'embrasser comme je le voudrais, plus tard. Une promesse que je lui faisais. Une simple et unique promesse. « Va, je voudrais pas t'attirer des ennuis. » Sourire en coin. J'ai doucement caressé sa joue avant de la pousser avec une aussi grande douceur dans les couloirs. Je crois qu'elle avait la moitié du château à faire. Je lui ai souri, avant d'embrasser avec légèreté sa joue et de m'esquiver. J'ai descendu les escaliers, sans cesser de jeter des petits regards derrière mon épaule. J'ai souri en croisant son regard, à elle, plus bleu que le bleu, plus vert que le vert. Peut-être c'était ça, l'amour dont tout le monde parlait. Une partie étrange, impossible et tout à fait possible de la vie. J'ai sauté les dernières marches, mes mocassins claquant contre la surface dure du sol. Il faisait froid. Minuit, je crois. J'ai consulté ma montre. Minuit moins deux. Sourire épanoui sur les lèvres, direction les cachots. Le monde me souriait. Les oiseaux gazouillaient. Mon ventre gargouillait. Dieu que j'avais faim. Il a rouvert les yeux d'un coup, la lumière du Soleil l'aveuglant. La porte avait grincé. Il a dardé un regard fiévreux sur la personne qui entrait. Il a bugué. Tout simplement. « Isl-Islène ? » qu'il a balbutié, à court de mots.

Aussitôt, ça a été le torrent de sensations, de sentiments. D'une part, les regrets. De l'autre, la tristesse et la joie. Il n'a rien donné à la brunette. Dans le sens qu'il n'a rien laissé paraître. Il a passé une main tranquille sur son front, en enlevant les perles de sueur. Desserrant la cravate, il a laissé ses pieds effleurer le sol avant de s'y poser en délicatesse. « Salut » est la seule chose qu'il a réussi à dire, se reforgeant cette petite carapace qu'il avait fabriqué pour elle. Il n'a montré que cette moue hautaine, indifférente, alors que son cœur lui criait des excuses. Il s'est redressé, a fermé son sac d'un mouvement sac et a fini par planter ses yeux dans le sien. Il a souri. En coin. Un petit sourire canaille qui lui donnait un air de sale gosse. Ce sourire qui était celui qu'il réservait qu'à sa petite Islène. Sa petite Islène qui avait bien grandi, bien changé... Téo se sentait vraiment pathétique, pour le coup. Son sourire ne se crispa pas pour autant, même s'il disparu bien vite, remplacé encore par cette mine insensible qui lui correspondait étrangement bien, avec elle. Il n'a rien dit. N'a rien rajouté. A espéré que ses yeux disaient long sur ses sentiments.. et ce n'était pas le cas, malheureusement. Des yeux ternes, tristes, un peu fiévreux. Il a grimacé. Encore ce mal de tête. « ...comment tu vas ? » murmura-t-il audiblement, presque naturellement.

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Islène L. Collins
Islène L. Collins
RAVENCLAW ҩ think and wonder. Wonder and think.

ϟ inscription : 11/09/2011
ϟ hiboux : 24
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MessageSujet: Re: I&T ◮ O'HANA MEANS FAMILY. FAMILY MEANS NOBODY GETS LEFT BEHIND.   I&T ◮ O'HANA MEANS FAMILY. FAMILY MEANS NOBODY GETS LEFT BEHIND. EmptySam 24 Sep - 23:40

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leave me out with the waste, this is not what I do, it's the wrong kind of place to be thinking of you.


Elle est partie… Elle est partie…Non, non pas encore, pas encore, pas maintenant…Elle est partie. Je l’aurais senti ? Oui ?… Non, impossible, elle est encore là. Elle est loi, je voudrais savoir. Maman ? Maman ? … Ne pars pas… s’il te plait. Ne m’abandonne pas… Guéri, je t’en supplie, pour moi. Yeux fermés, la belle se retourna une fois deux fois, sentit sa température augmenter exponentiellement, elle haleta. Non, non, elle ne devait pas partir, elle ne pouvait pas l’abandonner, elle avait trop besoin d’elle. MAMAN ! Et, brusquement Islène ouvrit les yeux avant de plaquer ses mains moites contre sa bouche. Immobile, elle retenait sa respiration, les yeux rivés vers le plafond, son cœur battant à vive allure. Là était l’un des plus gros inconvénient des dortoirs, la brune n’était pas seule, et il était tout bonnement hors de question que de réveiller ses camarades. D’autant plus que pour la majorité dans ce dortoir n’étaient pas au courant pour sa mère. Islène resta silencieuse de longues minutes, vérifia furtivement au travers des rideaux de son lit à baldaquin qu’elle n’avait réveillé aucunes des filles et demeura ainsi, éveillée, les yeux rivés vers le plafond, à attendre que le soleil daigne bien se lever.

Sa journée fila aussi normalement qu’habituellement. Heureusement qu’il y’avait les cours pour l’occuper. Cela l’empêchait alors de penser à tout les problèmes qui venaient hanter son esprit lorsqu’elle avait un moment de libre, lorsqu’elle se permettait de souffler. Cependant, la belle brune arborait toujours ce radieux sourire, loin d’afficher une mine blasée ou abattue. Pas du tout. C’était vraiment mal la connaitre. Heure de vide dans son emploi du temps, elle se retrouva à arpenter les couloirs quasi-désert de Poudlard, montant les marches sans réelle destination. La bibliothèque ne l’attirait pas plus que ca en cette après-midi, elle était à jour dans ses cours, ses devoirs, non elle avait plutôt besoin d’un bon bol d’air frais. Quoi de mieux que les tours d’astronomies. Ainsi, elle bifurqua une fois arrivée à bout de l’un des nombreux couloirs, croisa un groupe de Gryffondor qu’elle connaissait, leur adressa un large sourire et un signe de main avant de continuer, simplement. « Sang-de-bourbe » lança soudainement une voix masculine, Islène fronça les sourcils avant de pivoter sur les talons et d’apercevoir le Serpentard. Ce genre de sarcasmes, d’insultes, ne la touchaient même plus, devenus aussi rituel que routinier, surtout de la part de parfait d‘étrangers, d‘étudiants qu‘elle ne connaissait ni d‘Adam ni d‘Eve. « Faudrait penser à changer de disque » suggéra-t-elle de son air innocent, son sourire toujours aux lèvres, avant d’hausser les épaules, et le plus naturellement du monde continuer son chemin. Néanmoins, elle accéléra le pas, pas pure précaution, elle n’était jamais vraiment très à l’aise, ne sachant ce que certains étaient capable de faire, voire pire, de lui faire. Islène n’avait jamais compris pourquoi certains aimaient faire une distinction entre les sorciers vis-à-vis de leur sang, ou tout simplement, pourquoi certains aimaient discriminer d’autres. Soit. La brune soupira, poussa une porte au hasard et entra pour s‘y réfugier le temps que les bruits de pas se dissipent. « Isl-Islène ? » dit alors une voix familière la coupant dans ses pensées. Brusquement, elle se retourna vers la voix et aperçut… Téo. Son Téo. Islène déglutit et resta un moment figée. Elle ne savait plus quoi faire, quoi dire. Elle cherchait refuge et elle tombait sur lui. Difficile de dire si c’était un soulagement ou pas. Par ailleurs, il arborait cet air qu’elle détestait, haïssait et maudissait, cet air qui l’a renvoyait plus bas que terre, ce même air qui lui renvoyait toute sa vie et ses souvenirs avec lui en pleine gueule, un air qu’elle ne reconnaissait pas en celui qu’elle avait plusieurs fois appelé « son Téo ». Téonard avait changé et elle, elle, Islène Collins demeurait. Pire, elle était la même.

« Ne me fais pas croire que ca t’intéresse » répondit-elle -enfin- à sa question, affichant une expression qu’elle faisait dure, assez convainquant, en revanche d’un ton qu’elle essayait de rendre -vainement- le plus froid à l’image de ses yeux qui la foudroyaient, mais rien, au final trop tremblant, bien trop émue. Deux sentiments opposés, antagonistes, naquirent en elle: le premier, celui qui la forçait à rester devant lui, à essayer de lui parler, à profiter même de ce moment car mine de rien c’était la première fois depuis une éternité qu’elle n’avait pas eu l’occasion ne serait-ce que d’entendre sa voix, ou plutôt une parole, quelle qu’elle soit, à son égard. Le second, toute la tristesse, la rancœur, la colère et presque fureur, qu’elle éprouvait à son égard et qu’elle contenait tant bien que mal. Nerveusement, elle agrippa la poignée, cependant toujours face à lui, dos à la porte de la salle, et serra celle-ci violemment. D’un côté, elle devait faire preuve plus d’orgueil et faire chemin arrière. Tourner les talons et partir. Partir et le laisser là comme il l’avait fait plusieurs fois auparavant. Mais, d’un autre elle demeurait Islène, celle qui était prête à tout pour ses proches, les gens qui comptent pour elle. Paradoxal, n’est-ce pas ? Comment pouvait-elle encore nourrir l’espoir de retrouver une relation normale, et même celle qu’elle avait eu un jour avec le jeune homme alors qu’il avait clairement exprimé son envie de se séparer à jamais d’elle ? Téonard avait beau être mal -Islène en aurait mis sa main à couper qu’il avait des problèmes, elle ne savait pas quelle était la nature de ceux-ci mais cela l’affectait sans l’once d’un doute, suffisait de regarder son visage pour voir qu‘il n‘était pas comme d‘habitude, qu‘il n‘était pas normal- elle ne devait pas craquer et s’abandonner à ses sentiments. Non, elle ne devait pas. C’est alors qu’elle tentait de se souvenir tout les moments où elle avait souffert de cette relation, tout les moments où elle était au plus mal mais montrait le contraire, vainement. La belle scruta le visage du brun un moment. Oui, elle en était sure maintenant. « Tu…tu as des soucis ? » s’inquiéta-t-elle. Incorrigible. Elle ne pouvait s'en empêcher. Elle est et restera à jamais Islène. Islène, la fille gentille qui s’inquiète toujours pour ses amis, qui ne veut que leur bonheur, qui souhaite contribuer à celui-ci, ô combien ingrat aient-il pu être avec elle. A croire, qu’elle n’était guère rancunière, qu’elle pardonnait toujours tout… Et, qu’on lui brise sa baguette si la vérité était un « non »

(1075 mots)
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G. Téonard Rosier
G. Téonard Rosier
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ϟ inscription : 03/09/2011
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MessageSujet: Re: I&T ◮ O'HANA MEANS FAMILY. FAMILY MEANS NOBODY GETS LEFT BEHIND.   I&T ◮ O'HANA MEANS FAMILY. FAMILY MEANS NOBODY GETS LEFT BEHIND. EmptyDim 9 Oct - 13:59

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Comme si rien ne s'était passé. Comme si il n'y avait jamais rien eu; comme si une entité supérieure avait passé une éponge supérieure sur un tableau supérieur. C'était con de croire cela. J'étais con de croire cela. Un silence s'était installé, immobile comme un arbre, lourd comme une enclume. Moi, j'avais les nerfs à fleur de peau, la rage au ventre et le diable au corps, au coeur. J'avais l'impression de tomber, loin, trop loin de mon Islène, ou plutôt, la-simple-Islène. J'avais pas le droit de l'appeler mon Islène. J'avais perdu ce privilège depuis longtemps, et cette audace aussi. J'aurais pu mille fois essayer de la récupérer, mon Islène. Mais c'était perdu. La pire des choses, quand on est adolescent, c'est que l'on doit toujours respecter ses décisions. Je veux dire, si on se rase les cheveux, on a pas le droit de les laisser repousser. C'est les règles. On se façonne ainsi. Moi, j'avais façonné la relation Collins-Rosier sur de très, très mauvaises bases. Vraiment ! J'aurais dû revenir, le lendemain, et lui dire que j'étais désolé, que je m'étais comporté comme un con et tutti quanti. J'y étais pas arrivé, préférant passer mes nuits à regretter, amèrement. J'aurais dû. C'était ça, mon credo. J'aurais dû. « Ne me fais pas croire que ca t’intéresse » BAM. Dans le coeur. Coup critique. Téo saigne. Il n'arrive pas à se relever. Et puis, le mal de tête.. Je sentais mes traits froids, mes traits insensibles, mes traits menteurs se forger une autre grimace, alors que ma main se portait à mon coeur. J'ai serré, trop fort, mes doigts sur ma chemise. J'en aurais presque arraché un bout, tellement je m'aggripais; tellement je froissais le haut blanc immaculé. « Ouch. » j'ai fait, vaguement sarcastique. Ce sarcasme, qui voulait dire que cela ne me blessait. La vérité vraie, c'est que cela me blessait. Cela me blessait car elle avait raison : putain de raison, même. J'aurais dû me soucier d'elle. Faire des trucs cools de mec, genre lui laisser des petits mots, l'observer de loin, d'un oeil noir peut-être. Mais non. Je l'avais presque oubliée, l'ayant recalée dans un coin sombre de mon esprit, qui passait déjà à autre chose. Son bien-être m'avait été peu important, alors je me mordais la joue. L'intérieur de cette joue tant martyrisée, tant à vif. Je voulais garder cette moue indifférente, presque innocente. Malgré moi, j'ai senti le petit sourire en coin, alors que je laissais retomber mon bras le long de mon corps. Sourire en coin supérieur, comme toujours; comme si j'étais fier que du sang sorcier coule dans mes veines, du moins, en partie. Alors que moi, au fond, je m'en foutais comme d'une guigne, du sang. Quoi qu'on fasse, il aurait le même goût, la même saveur métallique et surtout, il aurait la même couleur. Rouge sang. Putain, j'aurais tellement dû. Car quand je la regarde, je me sens sombrer, je me sens encore plus méchant que je ne l'ai jamais été. Si ça se trouve, j'ai toujours été méchant. Je sais pas. Je m'en fous pas.

Quand je la regarde, je vois ce qui est demeuré; mais je vois aussi ce qui a changé. Une vague détermination dans le regard, un vague air revêche, assuré. Elle a grandi. Elle a un peu changé et elle a grandi. Plus rien à voir avec la petite gamine d'antan, celle qui me protégeait de moldus en furie. Non, elle s'en est allée, remplacée par une Islène soucieuse, souriante; rayon de soleil par définition. J'ai caressé une barbe inexistante en pensant à ça; non, en pensant à elle. Car maintenant, c'était maintenant; car après, ce serait trop tard. J'aurais dû. Non. Je devais. Maintenant. Fallait le dire. Mais je pouvais pas. Mon coeur parlait, hurlait plutôt; mais mes lèvres restaient résolument closes, comme si la vérité n'avait pas le droit de s'en échapper. Tout cela aurait été plus simple, si j'avais été elle, si elle avait été moi. C'était toujours moi qui apportait les problèmes; car comme tout un chacun, nous en avions eu - et parfois, pas des moindres. Tout le monde avait des problèmes. Parfois, ils vous tombent dessus comme des gouttes de pluie, que dis-je, comme des grelons. Alors que d'autres fois, c'est aussi doux que du sable, aussi intattendu qu'une note sucrée dans un plat. Nous, ils allaient et ils venaient, nos problèmes. Et je ne me rappelle pas d'une fois où c'était moi qui était venu pour les résoudre, nos différents. C'était toujours la jeune femme, aussi belle et douce qu'une sainte, qui se portait à ma rencontre, me tendait la main avec cette détermination qui lui allait si bien. Et moi je la prenais, trop heureux de ma chance. Car moi, j'avais cette putain de fierté - masculine ou héréditaire, j'en sais rien - qui m'opressait la poitrine, le ventre; qui faisait en sorte que nous étions comme deux étrangers face à face, désormais. Elle me détaillait et moi, en retour, je faisais pareil. Sans gêne, aucune. Je voyais son air crispé, sa main désespérement accrochée à la poignée. Elle voulait partir ? Qu'elle parte. Parce que, même si j'avais eu des siècles, des millénaires ou quelques minutes devant moi, j'aurais jamais pu lui dire que j'étais désolé. Contre-nature. C'était ça, alors. Ses beaux yeux verts, ses beaux yeux bleus. Ils étaient beaux, envoûtants, parfois noisettes, parfois plus clairs. Elle était belle, Islène; d'une beauté poétique, qui donnait des envies de danser ou encore de rire. J'avais pas envie de rire, sentant une autre migraine me cisailler la tête. Vindicative. Pour me rappeler que j'étais faible, que j'avais mal, la fièvre, qu'en sais-je; j'étais au plus bas. « Tu…tu as des soucis ? » Elle avait toujours été comme ça, la Islène. Toujours à s'inquiéter, à se demander si vous alliez bien, même si elle était dans le plâtre ou dans la merde jusqu'au cou. C'était étrange. J'ai senti un autre sourire en coin me dévorer les lèvres, bittersweet. Elle arrivait encore à se faire du souci pour moi. En plus, elle me donnait le pain et le couteau sur un plateau. J'ai laissé mon regard se détacher de son doux visage, aussi sec et méchant qu'un pansement, pour se poser à travers la vitre, qui montrait la journée grise que nous vivions.

« Ne me fais pas croire que cela t'intéresse. » j'ai fait, d'une voix qui en était presque doucâtre. Finalement, j'ai dardé mon regard vers elle. Ultime appel au secours. C'était comme envoyer une bouteille vide à la mer et se demander pourquoi les secours ne viennent pas. Car, définitivement, j'étais vide; vide comme un coquillage abandonné dans le coin d'un cottage. Semblable aux siens, unique en rien. J'ai laissé un sourire revenir. Un vrai. Pas le faux, pas le canaille, pas celui en coin, pas l'idiot, pas le simple. Le sincère, le spontané, le vrai. « Non. En fait, je passe la plupart de mes après-midi dans le noir complet, avec pour seule clarté mon esprit qui brille toujours. Plus sérieusement, j'ai mal à la tête. Je sais que c'la va passer alors te fais pas d'mourron pour moi. Maintenant réponds moi si tu vas bien ou pas. Que tu le croies ou non, cela m'intéresse plus que de raison.... » Pff, comment tu parles ? Tu sors d'un bouquin d'Emily Brontë ou quoi ? En, j'arrêtais pas de parler. Les nerfs qui lâchent. L'angoisse qui s'lâche. Je suis retourné m'asseoir sur ma table, rappelant ma note mentale vis-à-vis de sa main crispée. J'ai froncé les sourcils, légèrement, jusqu'à ce qu'ils m'entravent le haut de ma vision. « Si t'as pas envie de rester, Islène, je ne te retiens pas. Je voudrais pas être un.. je voudrais pas être un fardeau, tu vois ? » j'ai confessé à mi-voix, espérant qu'elle veuille bien rester. Je t'en prie. Dernier regard vide.

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